Bio

Michel Petrossian

Michel Petrossian, passionné par l’art depuis son enfance, commence par la peinture avant de se tourner vers la musique, étudiant successivement le violoncelle, la guitare, puis la composition. Après des études au CNSMDP, où il obtient son diplôme supérieur en composition sous la direction de Guy Reibel, il explore également des disciplines comme l’ethnomusicologie et la musique classique indienne. Durant cette période, il cofonde l’ensemble Cairn, dédié à la défense du répertoire contemporain, posant ainsi les bases de son engagement artistique.

En 2012, son concerto pour piano In the Wake of Ea, inspiré d’une tablette babylonienne, remporte le prestigieux Grand Prix du Concours International Reine Élisabeth, marquant un tournant dans sa carrière. De nombreuses commandes suivent, notamment Ciel à vif pour solistes, chœur et orchestre, créé au Théâtre du Châtelet en 2015 sous la direction d’Alain Altinoglu, ou encore Amours sidoniennes (2017), une fresque pour chœur d’hommes et ensemble instrumental inspirée d’inscriptions grecques découvertes lors de fouilles archéologiques. Ces œuvres, saluées pour leur inventivité et leur ancrage dans des récits historiques, témoignent de l’originalité de son approche compositionnelle.

Parallèlement, Michel Petrossian nourrit une passion pour les civilisations anciennes et apprend une dizaine de langues, soutenant un master en lettres classiques à la Sorbonne et effectuant un séjour à l’École Biblique et Archéologique française de Jérusalem. Ces recherches, enrichies par de nombreux voyages, influencent profondément sa musique, notamment dans des œuvres comme Le Chant d’Archak (2018), un opéra-oratorio créé en Arménie et à Radio France.

Son travail s’étend également au cinéma, où il compose les bandes originales des films Gloria Mundi (2019) et Et la fête continue! (2023) de Robert Guédiguian, ainsi que d’En fanfare (2024) d’Emmanuel Courcol, film sélectionné à Cannes qui a remporté plusieurs prix publics et réuni plus de 2 300 000 spectateurs en salle. Il signe également la même année la bande original du film La pie voleuse (2025) réalisé par Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin. Ces collaborations lui permettent d’explorer une autre facette de la composition, entre musique orchestrale et interaction avec le récit cinématographique.

Michel Petrossian est régulièrement sollicité par des ensembles et festivals internationaux, comme le Festival d’Aix-en-Provence, les Dilijan Chamber Music Series de Los Angeles, ou encore le Printemps des Arts de Monte-Carlo, où il crée des œuvres variées allant du quatuor à cordes au ballet. En 2022, son ballet Sept, les anges de Sinjar reçoit un accueil enthousiaste, tandis que son CD monographique Trois amours marque sa collaboration fructueuse avec l’ensemble Musicatreize.

En parallèle de sa carrière musicale, il s’illustre en littérature avec Chant d’Artsakh, récompensé par le Grand Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient en 2022. L’année suivante, il devient lauréat du Grand Prix Lycéen des Compositeurs pour sa pièce L’Ange Dardaïl.

Toujours en quête de nouveaux horizons, Michel Petrossian travaille actuellement sur un opéra de chambre, dont la création est prévue pour 2025, poursuivant ainsi un parcours riche et éclectique, mêlant musique, histoire et littérature.